fbpx

Le pasteur Vimal (son nom a été modifié pour protéger sa discrétion) dirigeait récemment une réunion de prière dans un foyer chrétien d’Azamgarh, à laquelle participaient une dizaine de fidèles, lorsque la police est arrivée à l’improviste et a interrompu la prière. Certains opposants au christianisme avaient appelé la police en prétendant que des personnes étaient converties de force à la foi chrétienne lors de cette prière. Rapidement, une foule d’environ 60 malfaiteurs a encerclé la maison et a commencé à exiger l’arrestation des chrétiens.

Malgré la présence de la police, la foule s’est approchée des chrétiens, a commencé à les bousculer et a même utilisé des ceintures pour fouetter certains d’entre eux. Les chrétiens n’ont pas pu protéger le pasteur Vimal de leurs coups. Il a supplié la police d’épargner au moins les femmes et les enfants de leur colère.

Au lieu de prendre des mesures contre la foule violente, la police a arrêté le pasteur Vimal et deux autres chrétiens. Un signalement a été enregistré contre eux en vertu de la section 3/5 de la loi de l’Utar Pradesh sur l’interdiction de la conversion religieuse illégale ainsi que des sections 504 et 506 du Code pénal indien.

En prison, les chrétiens ont été battus à plusieurs reprises. Ils ont décrit leur séjour en prison comme étant l’ « enfer sur terre » ! Le pasteur Vimal n’arrive toujours pas à accepter le traitement horrible qui lui a été infligé pour avoir simplement prié avec d’autres chrétiens.

Il a rappelé comment en 2013, à l’âge de 25 ans, sa prière pour être guéri d’une maladie physique a été exaucée. Après cette expérience personnelle, il avait consacré sa vie au service des gens au nom du Christ. Il craint maintenant que la promesse constitutionnelle de la liberté religieuse ait été bafouée dans l’État à cause de cette nouvelle loi.

Les avocats partenaires d’ADF Inde avaient répondu à une demande d’aide de l’un des amis du pasteur Vimal et ont ensuite déposé une demande de libération sous caution. Le 5 janvier 2021, ils ont été libérés après deux semaines complètes en prison.

ADF Inde soutient le pasteur Vimal et ses amis après que les chrétiens aient été libérés sous caution.

La perturbation de la réunion de prière pacifique et le harcèlement des chrétiens constituent une violation directe des droits fondamentaux garantis par la Constitution. Il est extrêmement préoccupant que sur les 279 incidents de violence contre les chrétiens signalés en 2020, 70 provenaient de l’État d’Uttar Pradesh.

« Personne ne devrait être persécuté en raison de sa foi. La Constitution indienne reconnaît le droit à la liberté religieuse », a déclaré Tehmina Arora, directrice d’ADF Inde. Les avocats partenaires d’ADF Inde représentent le pasteur et ses amis et ont demandé à la Cour l’annulation de leur signalement et la suppression de la dangereuse loi anti-conversion. Tant que la nouvelle loi est en vigueur, le harcèlement des minorités religieuses devrait malheureusement s’intensifier.

ADF INTERNATIONAL FRANCE | DOMICILIATION: 115 RUE DE L’ABBE GROULT | 75015 PARIS